par Clément Lasserre le 28 janvier 2024
Pour de nombreux Français, leur emploi ne suffit plus à garantir une existence décente. Découvrez un numéro de “Zone Interdite” inédit ce dimanche 28 janvier sur M6 présenté par Ophélie Meunier. L’émission est à retrouver gratuitement sur 6play.
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Des conditions alarmantes
Des métiers essentiels comme agents d’entretien, livreurs ou caissiers sont exercés par ceux que l’on nomme “les invisibles”. Ils sont environ treize millions en France. Dans ce reportage, Ophélie Meunier et ses équipes ont cherché à élucider pourquoi tant de citoyens peinent à subsister malgré un travail. Des contrats précaires, la sous-traitance et des conditions de travail abusives contribuent à cette situation alarmante. Les syndicats, censés défendre ces travailleurs, font-ils leur part ? Découvrez une situation scandaleuse.
Ils sont agents d’entretien, livreurs ou caissiers et s’activent au petit matin et les week-ends. Des métiers indispensables et pourtant la plupart de ceux qui les exercent ne s’en sortent pas. On les appelle les invisibles…
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— Zone Interdite (@ZoneInterdite) January 25, 2024
Sandra, par exemple, quitte son domicile chaque nuit pour un long trajet vers son travail de nettoyage au Palais des Congrès de Paris. Après une journée harassante, elle enchaîne avec un second emploi pour subvenir aux besoins de son fils. Dans le secteur du nettoyage, employant 600 000 personnes, souvent à temps partiel, nous découvrons des conditions de travail déplorables. Certains employeurs dans ce domaine achètent même le silence des syndicats.
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La fonction publique en danger
La sous-traitance est devenue monnaie courante dans plusieurs secteurs, mettant une pression insoutenable sur les petits entrepreneurs et leurs employés. Mathieu, livreur parmi 200 000 autres en France, navigue sous une pression constante, avec des délais de livraison irréalistes imposés par de grandes entreprises de livraison. Ces conditions draconiennes mettent en péril à la fois les livreurs et leurs employeurs.
Même la fonction publique, jadis un gage de stabilité et de respect, est aujourd’hui touchée par cette précarité. Des emplois comme enseignants et policiers, autrefois synonymes de réussite sociale, sont maintenant associés à un déclassement. Pour combler les vides, l’État recrute des contractuels, même dans des rôles critiques comme la police. Ludovic, policier contractuel, gagne significativement moins que ses collègues titulaires et vit dans la crainte permanente de perdre son emploi. Virginie, autrefois contractuelle dans l’éducation, a obtenu le statut de titulaire, mais au prix d’une mutation lointaine bouleversant son équilibre familial.